Criminalité organisée : pourquoi Emmanuel Macron installe-t-il un état-major ?
Dans les locaux de la police judiciaire à Nanterre est mis en place ce mercredi l'état-major interministériel de lutte contre la criminalité organisée (EMCO). L'objectif du gouvernement est de renforcer la lutte contre le narcotrafic, en s'inspirant notamment de la lutte antiterroriste.
Emmanuel Macron installe ce mercredi l'état-major interministériel de lutte contre la criminalité organisée (EMCO) dans les locaux de la police judiciaire à Nanterre. C’est un changement dans la lutte contre le narcotrafic. Le gouvernement veut orchestrer la lutte contre les stupéfiants de la même manière que la lutte antiterroriste.
"Encore un étage technocratique"
Ce nouvel état-major va devoir faire travailler tous les services de renseignement main dans la main, autour d’une équipe resserrée de 15 opérateurs, tous issus de services différents. Au total, sept services de renseignement sont concernés : la DGSI, la DGSE, TRACFIN, le renseignement territorial, financier, pénitentiaire et douanier.
Seront aussi présents dans cet état-major, des services judiciaires comme l’office qui lutte contre le trafic de migrants, la police judiciaire parisienne ou encore l’office national anti-fraude. C'est près de 12 services issus de quatre ministères différents, avec à sa tête la commissaire Sandrine Desliard, assistée de deux adjoints. L’un est gendarme et l’autre est membre du service de renseignement des douanes.
"Encore un étage technocratique", s'inquiète un policier. Un gendarme, de son côté, regrette que cet état-major reste sous la houlette de la police judiciaire : "Il fallait le hisser au niveau de la Place Beauvau". Cette cellule n’a que quelques mois pour se mettre en place. À terme, elle doit être le bras armé du parquet national anticriminalité organisée, dont l’activation est prévue pour le début de l’année prochaine.