Macron veut que le gouvernement légifère pour étendre les pouvoirs des polices municipales

Emmanuel Macron était l'invité ce mardi soir de TF1. Le président de la République a affirmé sa volonté que le gouvernement légifère afin d'étendre les pouvoirs de la police municipale à plusieurs actions "sous l'autorité du procureur". Les saisines, les flagrances ou encore les amendes forfaitaires pourraient être concernées.
Emmanuel Macron a souhaité mardi que le gouvernement légifère pour étendre les pouvoirs de la police municipale à certains actes, comme les saisines, les flagrances, les amendes forfaitaires, "sous l'autorité du procureur".
"On est dans un pays de dingues !"
"Je souhaite que le gouvernement puisse prendre une loi qui donnera la possibilité, à tous les maires qui le souhaitent", que leur "police municipale puisse, avec son accord, travailler sous l'autorité du procureur pour pouvoir faire les saisines, les flagrances, les amendes forfaitaires délictuelles", a affirmé le président de la République dans un entretien sur TF1.
Il a évoqué "les actes du quotidien qui sont parfois nécessaires, que ne peut pas faire une police municipale contre les trafiquants de drogue ou les gens du voyage qui utilisent illégalement tel ou tel terrain". "Il ne faut pas changer la Constitution, il faut que la loi le fasse et que le maire le veuille", a-t-il répondu au maire de Béziers Robert Ménard qui l'interrogeait sur le sujet.
"Aujourd'hui, un policier municipal ne peut pas mettre une amende : il faut que ce soit le policier national qui vienne en aide. On est dans un pays de dingues !", avait déploré quelques minutes auparavant l'édile héraultais.
En un quart de siècle, les effectifs des polices municipales ont atteint plus de 28.000 agents répartis dans 4.500 communes. Une grande majorité de ces polices municipales ont des effectifs restreints : 80% comptent moins de 10 agents et 50% deux agents ou moins. 80% sont armés et 58% possèdent des armes à feu.
Un "Beauvau des polices municipales", lancé il y a un an par l'ex-ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin et relancé en février par François-Noël Buffet, ministre auprès du ministre de l'Intérieur, pour repenser et élargir les prérogatives de ces policiers, doit aboutir à un projet de loi au Parlement d'ici juin.