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À Los Angeles, la manifestation anti-Trump vire à l'affrontement avec la police

Europe 1 avec AFP . 2 min
A Los Angeles, la manifestation anti-Trump vire à l'affrontement avec la police
A Los Angeles, la manifestation anti-Trump vire à l'affrontement avec la police © RINGO CHIU / AFP

Après une semaine de protestations parfois violentes contre la politique migratoire du gouvernement qui ont conduit le président à déployer des militaires dans la ville californienne, cette manifestation se tenait dans le cadre de la journée nationale de contestation "No Kings", le même jour qu'une parade militaire à Washington à l'initiative du président américain.

Pendant plusieurs heures, des milliers de personnes à Los Angeles ont affiché dans le calme et en musique leur défiance envers Donald Trump samedi avant que la police n'intervienne de manière inattendue pour les disperser, semant la confusion.

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Après une semaine de protestations parfois violentes contre la politique migratoire du gouvernement qui ont conduit le président à déployer des militaires dans la ville californienne, cette manifestation se tenait dans le cadre de la journée nationale de contestation "No Kings", le même jour qu'une parade militaire à Washington à l'initiative du président américain.

Des airs de festival de rue

La journée a commencé par des danses amérindiennes devant la mairie, tandis que des manifestants jouaient des percussions sur les barrières de sécurité en métal, et que des vendeurs ambulants répandaient dans l'air une odeur d'oignons frits.

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Puis, sous un ballon géant représentant le président américain comme un bébé portant une couche, les manifestants ont défilé dans le centre-ville de Los Angeles. Une pancarte reprenait l'acronyme de la police de l'Immigration, "ICE" (glaçon en anglais) en disant qu'elle avait sa place dans une boisson, pas dans les rues. Nombre d'entre elles comportaient le nom de "Trump" avec divers jurons. D'autres montraient des images du président sous les traits du dirigeant nord-coréen Kim Jong Un.

Les derniers manifestants se sont mis à flâner sous le soleil dans l'après-midi, la scène prenant des airs de festival de rue. C'est alors que la police a soudainement commencé à repousser la foule de la zone, provoquant confusion et colère parmi les manifestants pris au dépourvu, et ne sachant pas où aller.

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"Pas une zone de guerre"

La police montée a repoussé les foules alors que d'autres unités des forces de l'ordre tiraient des gaz lacrymogènes et des grenades assourdissantes, bien qu'il reste plusieurs heures avant le couvre-feu de 20 heures.

Une porte-parole de la police a ensuite déclaré à la chaîne de télévision locale KTLA qu'un "petit groupe d'agitateurs" avait commencé à jeter des pierres, des bouteilles et des feux d'artifice sur les agents, ce qui a conduit à la décision d'ordonner à la foule de se disperser. La police procédait "à des arrestations" si les gens refusaient de partir, a-t-elle précisé. "Nous avons été patients toute la journée."

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Des manifestations largement pacifiques

Les tensions ont éclaté le 6 juin dans la ville californienne à la forte population latino-américaine quand des manifestants ont commencé à protester contre des raids anti-migrants menés par la police de l'immigration (ICE). Largement pacifiques, les manifestations ont toutefois été marquées par des violences parfois spectaculaires, avec des voitures brûlées, le pillage de commerces, des jets de feux d'artifices ou la coupure d'une grande voie rapide. 

Ces heurts sont restés "bien loin" de la "rébellion" décrite par Donald Trump pour justifier le déploiement de militaires, selon le juge de la Cour suprême Stephen Breyer. Un groupe d'environ 700 Marines a rejoint quelque 4.000 réservistes de la Garde nationale, contre l'avis des autorités démocrates locales. Mais les troupes ne semblaient pas impliquées dans les affrontements de samedi après-midi, la police de Los Angeles prenant les devants.

"Ce n'est pas une zone de guerre", a déclaré à l'AFP une manifestante, Jennifer Franks, qui portait son fils en bas âge, devant la mairie plus tôt dans la journée. "Il n'y a aucune raison de faire venir l'armée ici (...). Je veux que mon enfant grandisse dans une nation où le bon sens règne".