Ukraine : les conditions de paix présentées par Moscou sont des «ultimatums», dénonce Volodymyr Zelensky

Suite à des discussions entre la Russie et l'Ukraine lundi à Istanbul, Volodymyr Zelensky a dénoncé des "ultimatums" de la part de Moscou, qui conditionne notamment la paix au retrait des forces ukrainiennes de régions annexées, et à la limitation de la taille de leur armée.
Les conditions de paix proposées par Moscou lors des discussions de lundi à Istanbul sont des "ultimatums" inacceptables pour Kiev, a dénoncé mercredi le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
Le dirigeant a également jugé que continuer les pourparlers Russie-Ukraine à Istanbul en l'état, avec les délégations actuelles, n'aurait "pas de sens", après deux cycles de discussions peu fructueux.
Pour Kiev, Moscou veut gagner du temps
Lors de la deuxième réunion bilatérale, tenue sous médiation turque lundi, la délégation russe a remis aux Ukrainiens la liste de demandes maximalistes de Moscou, comprenant notamment le retrait des forces ukrainiennes des régions annexées par la Russie, le renoncement de l'Ukraine à rejoindre l'Otan ou encore la limitation de la taille de son armée.
"C'est un ultimatum que la partie russe nous adresse", a dénoncé lors d'une conférence de presse Volodymyr Zelensky. Pour faire avancer les discussions avec Moscou, le dirigeant ukrainien réclame un cessez-le-feu préalable à des discussions et un sommet avec Vladimir Poutine et Donald Trump.
A ce stade, le Kremlin a toutefois dit conditionner une rencontre entre Poutine et Zelensky - ce qui serait une première depuis 2019 - à l'obtention d'"accords" préalables entre Moscou et Kiev. Cette position frustre Kiev, qui y voit la volonté de Moscou de gagner du temps, au moment où l'armée russe avance sur le front, face à des forces ukrainiennes moins nombreuses et fatiguées par plus de trois ans d'invasion russe.
Mercredi, Volodymyr Zelensky a accusé Moscou de mener ces pourparlers uniquement pour plaire à Donald Trump, qui pousse pour un arrêt des combats. Malgré peu d'avancées concrètes, ce dernier a indiqué le même jour que Moscou "a fait savoir ce week-end, samedi et dimanche, qu'elle serait en mesure de transférer 500 personnes", des militaires, et que l'Ukraine sera prête à faire de même, dans le cadre d'un nouvel échange de prisonniers de guerre.