Frères musulmans : l’angle mort de l’entrisme religieux au travail
Alors que le rapport sur les Frères musulmans a été dévoilé mercredi à l'issue du Conseil de Défense, un angle mort n'a pas été traité dans les 73 pages, l'entrisme religieux au sein des entreprises, notamment dans le secteur privé. Selon les informations d’Europe 1, la hiérarchie policière a demandé récemment au renseignement territorial de se pencher sur la question.
C’est un angle mort qui n’a pas été traité dans les 73 pages du rapport sur les Frères musulmans dévoilé mercredi à l’issue du Conseil de Défense : l’entrisme religieux au travail, au sein des entreprises. Le secteur privé peine à porter à la connaissance du renseignement les entorses au principe de neutralité.
"Il était très compétent, on ne pouvait pas s’en séparer"
Ces entreprises sont soumises à un enjeu réputationnel. Elles portent rarement plainte et préfèrent régler les choses en interne. Comme dans cette entreprise de traitement des eaux où un collaborateur a investi un local vide pour y faire la prière. "Il était très compétent, on ne pouvait pas s’en séparer. Alors, on l’a muté sur un autre site", raconte un cadre.
Globalement les services de renseignement sont aveugles sur l’entrisme religieux dans les petites et moyennes entreprises. Selon les informations d’Europe 1, la hiérarchie policière a demandé récemment au renseignement territorial de se pencher sur la question.
Car si les sociétés privées ne sont pas soumises au principe constitutionnel de laïcité, elles peuvent intégrer dans leur règlement intérieur un principe de neutralité. Absentéisme le vendredi, prosélytisme entre collègues, vêtements inadaptés, fatigue physique liée au jeûne du ramadan… Les petits patrons, surtout dans les secteurs en tension, n’ont pas toujours les moyens de s’y opposer.
Ils ferment donc parfois les yeux par nécessité productive. Illustration parfaite de ce qu’est l’entrisme, à savoir une intrusion consentie.