Bolivie : le président Arce mobilise la police et l'armée

Accusant les partisans de l'ancien président Evo Morales de vouloir "encercler La Paz", le président bolivien Luis Arce a annoncé mercredi une opération conjointe de la police et de l'armée pour débloquer une route clef du pays. Depuis le 2 juin, les soutiens de ce dernier bloquent plusieurs routes, réclamant la démission du président Arce.
Le président bolivien Luis Arce a annoncé mercredi une opération conjointe de la police et de l'armée pour débloquer une route clef du pays, accusant les partisans de l'ancien président Evo Morales de vouloir "encercler La Paz". Depuis le 2 juin, les soutiens de ce dernier bloquent plusieurs routes, réclamant la démission du président Arce, qu'ils rendent responsable de la crise économique et accusent de vouloir écarter leur leader de la présidentielle du 17 août.
"Aujourd'hui, nous avons ordonné une opération pour débloquer la route Oruro-Cochabamba", a annoncé M. Arce lors d'une conférence de presse. Cette route permet de relier Cochabamba, dans le centre du pays, à La Paz, la capitale administrative du pays andin.
Leur "objectif est d'encercler La Paz pour la faire plier par la faim", a-t-il ajouté, assurant que d'autres opérations de déblocage de routes allaient suivre.
Points de blocage dans tout le pays
La presse locale a fait état d'affrontements mercredi entre forces de l'ordre et partisans de M. Morales à Parotani, près de Cochabamba. Mardi, des heurts ont éclaté dans le sud du pays entre manifestants qui bloquaient une route et habitants excédés, faisant au moins 17 blessés dont deux policiers.
L'autorité nationale des routes faisait état mercredi de 21 points de blocage dans tout le pays, contre 29 la veille. Evo Morales n'a pas pu s'inscrire à l'élection d'août car le parti choisi n'a pas de statut légal. Dans tous les cas, une décision de justice limite à deux les mandats présidentiels. Il a dirigé le pays trois fois (2006-2019).
Le parquet a ouvert lundi une enquête contre lui pour "terrorisme", après une plainte du gouvernement l'accusant de promouvoir les protestations.