Elon Musk : clap de fin pour le milliardaire dans le gouvernement Trump

Après quatre mois passés au cœur de l'administration Trump, Elon Musk quitte ce mercredi 28 mai son poste à la tête du département pour l'efficacité gouvernementale. Bilan, cause du départ et déclarations chocs, on vous explique les raisons de ce divorce.
Après quatre mois au sein du gouvernement américain, le milliardaire Elon Musk a quitté ce mercredi 28 mai l'administration Trump. Depuis la prise de fonction en janvier dernier de Donald Trump, le chef d'entreprise avait été nommé à la tête du département pour l'efficacité gouvernementale.
Ancien démocrate assumé, son ralliement à Donald Trump avait fait l'effet d'un tremblement de terre durant la campagne présidentielle. Une entrée fracassante pour finalement sortir par la petite porte. En effet, selon l'objectif annoncé avant sa prise de poste, le patron de SpaceX déclarait qu'il réaliserait une économie de 2.000 milliards de dollars dans le budget fédéral. Des chiffres revus dans un premier temps de moitié, pour finalement atteindre un total de 150 milliards d'économie à son départ, un chiffre contesté par de nombreux médias américains.
Partir à cette date n'est naturellement pas choisi au hasard. Passé un délai de 130 jours, le patron de Tesla aurait été dans la nécessité de présenter ses comptes devant le Congrès pour remplir des obligations de contrôle et de transparence. Une convocation qui n'était pas du gout de l'homme d'origine sud-africaine qui a décliné cette invitation. Peu de temps plus tard, Musk indiquait sur X vouloir consacrer plus de temps à ses entreprises, en particulier dans le secteur de l'automobile où l'entreprise Tesla connait une chute des ventes.
"Déçu" du projet de loi
Si aucune annonce n'avait fuité sur un potentiel départ, l'homme de 53 ans était depuis quelque temps beaucoup moins présent sur les devants de la scène qu'à l’accoutumée. Le 20 mai dernier, il avait même déclaré ne consacrer qu'un ou deux jours à son poste politique. De plus, des rumeurs de tensions avec des membres du cabinet du président circulaient. Il aurait notamment traité de "crétin" Peter Navarro, l'homme à l'origine du projet sur les droits de douane.
Le coup de grâce a sûrement été donné mardi dernier, lors d'une interview accordée à CBS Sunday Morning où le patron de X s'est dit "déçu" par un "grand et beau projet de loi" de Donald Trump portant le nom de "Big and Beautiful Bill". Ce texte, encore en discussion au Sénat, impliquerait une baisse d'impôts qui ferait suite à celle entamée lors du premier mandat du 47ᵉ président des États-Unis.
"J'ai été déçu de voir que le projet de loi sur les dépenses, franchement, augmente le déficit budgétaire, au lieu de le réduire, et qui sape le travail accompli par l'équipe du DOGE", a-t-il déclaré.