Prisonniers en Irak : un Australien et un Égyptien remis en liberté

Détenus depuis quatre ans en Irak pour un litige avec la Banque centrale, un ressortissant australien et son collègue égyptien ont été remis en liberté. Les deux hommes avaient été condamnés à cinq ans de prison et une amende de 12 millions de dollars après un "litige contractuel" avec la banque.
L'Irak a remis en liberté un ressortissant australien et son collègue égyptien détenus depuis quatre ans en raison d'un litige avec la Banque centrale, ont indiqué vendredi à l'AFP deux responsables, les deux hommes étant pour l'heure interdits de quitter le territoire irakien.
Citée par la chaîne nationale australienne ABC, la ministre des Affaires étrangères, Penny Wong, avait salué plus tôt la libération de l'Australien Robert Pether, assurant que son cas avait été soulevé "plus de 200 fois" auprès des autorités irakiennes.
M. Pether, Australien quinquagénaire dont la famille vit en Irlande, avait été arrêté en avril 2021 avec son adjoint, l'Egyptien Khaled Radwan. Tous deux avaient été condamnés à cinq ans de prison et une amende de 12 millions de dollars, selon le rapport d'un groupe de travail onusien qui s'était penché sur leur cas.
"Remis en liberté en raison de son mauvais état de santé"
Les deux hommes auraient été arrêtés après "un litige contractuel" avec la Banque centrale irakienne découlant d'un "manquement présumé dans l'exécution de certains paiements", précise ce groupe de travail affilié au Conseil des droits humains de l'ONU.
M. Pether a été "remis en liberté par les autorités irakiennes en raison de son mauvais état de santé", a indiqué vendredi à l'AFP un responsable de sécurité irakien, s'exprimant sous anonymat en raison de la sensibilité du sujet.
"Robert a été libéré sous caution et reste pour le moment en Irak", s'était félicité tard jeudi le chef de la diplomatie irlandaise Simon Harris sur X, précisant avoir appris la nouvelle auprès de son homologue irakien Fouad Hussein.
"Il est méconnaissable"
Saluant un "développement positif", le ministre y a vu "un premier pas pour l'autoriser à rentrer auprès de sa famille à Roscommon" en Irlande. Un deuxième responsable irakien a confirmé la remise en liberté du citoyen égyptien, tout en indiquant qu'il n'était pas autorisé à quitter le territoire irakien avant une "décision définitive" dans son affaire.
M. Pether et son adjoint travaillaient pour une entreprise d'ingénierie basée aux Emirats arabes unis, chargée de superviser la construction du nouveau siège de la Banque centrale irakienne, dans le centre de Bagdad, selon le rapport onusien.
L'épouse de M. Pether, Desree, qui mène depuis quatre ans une campagne pour sa libération, a confié au média irlandais RTE qu'il n'allait "pas bien du tout" et devait être rapatrié "pour recevoir des soins médicaux adéquats". "Il est méconnaissable" a-t-elle déploré, confirmant qu'il était sous le coup d'une interdiction de voyager des autorités irakiennes.