«L'antifascisme va continuer à vivre» : la Jeune Garde réagit après sa dissolution

Après l'annonce de la dissolution du collectif antifasciste la Jeune Garde ainsi que le groupe d'ultradroite Lyon Populaire ce jeudi 12 juin, le mouvement de gauche radicale a déclaré que "l'antifascisme (allait) continuer à vivre" avec ou sans lui.
Le mouvement de gauche radicale Jeune Garde a promis ce vendredi, au lendemain de l'annonce de sa dissolution, que "l'antifascisme (allait) continuer à vivre", avec ou sans lui selon le résultat du recours qu'il compte déposer devant le Conseil d'État.
"Aujourd'hui, ce n'est pas seulement la Jeune Garde qui est attaquée", a dit son fondateur, le député LFI Raphaël Arnault, lors d'une conférence de presse à Paris. "C'est peut-être la plus grosse erreur de Bruno Retailleau (ministre de l'Intérieur): penser s'attaquer à seulement une organisation, alors qu'il s'attaque à l'ensemble de notre mouvement social et politique", a-t-il ajouté. "Jeune Garde ou pas Jeune Garde, évidemment que l'antifascisme va continuer à vivre."
"Une course à l'autoritarisme et au racisme"
Créé en 2018, le groupe antifasciste est accusé par le gouvernement de "provoquer à des agissements violents contre les personnes, provocations bien souvent suivies d'effets". Raphaël Arnault, élu député du Vaucluse en 2024, a dénoncé une "course à l'autoritarisme et au racisme", dans un contexte d'"explosion des violences racistes" en France. Plusieurs organisations (CGT, Attac, NPA...) se sont jointes par "solidarité" à la Jeune Garde lors de sa conférence de presse, organisée sur les lieux d'une agression à l'arme blanche en février, pour laquelle six membres de l'ultradroite ont été mis en examen.
Également menacé de dissolution, le collectif Urgence Palestine s'est estimé "en sursis" et a rapproché le gouvernement français et Israël dans leur lutte, selon lui, "contre la liberté d'expression". Le Conseil des ministres a prononcé jeudi, en même temps que celle de la Jeune Garde, la dissolution du groupe d'ultradroite Lyon populaire, accusé lui de "faire l'apologie de la collaboration avec le nazisme et de provoquer à la haine, à la violence et à la discrimination envers les étrangers".