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Loi anti fast-fashion : à Strasbourg, les consommateurs ne sont pas tous prêts à payer plus cher

Noé Chaillot (correspondant à Strasbourg) - Mis à jour le . 1 min

La proposition de loi anti fast-fashion arrive en séance au Sénat lundi 2 juin. Le texte prévoit, notamment, une pénalité basée sur l’affichage environnemental d’un vêtement qui serait progressive, de 5 euros par produit en 2025 à 6 euros en 2026, puis 10 euros en 2030. À Strasbourg, les consommateurs s'avèrent critiques du texte.

La proposition de loi anti fast-fashion revient au Sénat ce lundi pour être de nouveau examinée. À Strasbourg, sur la place Kleber, les consommateurs de fast fashion sont nombreux devant les grandes enseignes comme H&M et Zara. Et ils ne perçoivent pas le texte d'un bon oeil.

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"C'est important de se faire plaisir dans la vie"

Anna s'habite dans ses magasins et sur le site chinois Temu. Pour elle, cette loi est surtout dommageable pour les consommateurs. "Ça aura forcément un impact sur le porte-monnaie. Je ne peux pas me permettre d'acheter des vêtements dans les boutiques ou systématiquement du Made in France. Je ne suis pas persuadée qu'on puisse tous s'offrir une robe à 200 euros", explique-t-elle au micro d'Europe 1.

Face à des prix qui, selon le texte de loi pourraient augmenter sur chaque article de 5 euros cette année, voire de 7 euros en 2026, Aurélie, étudiante de 19 ans, craint de ne plus pouvoir étoffer sa garde-robe. 

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"Ça répond au petit budget. Quand on ne roule pas sur l'or et qu'on a envie de se faire plaisir, c'est sûr que Shein et Temu, c'est bien. Et c'est compliqué de lâcher cela parce que c'est important de se faire plaisir dans la vie", détaille Aurélie.

Baisser les prix

Pour Thomas, ces augmentations restent minimes, il ne compte pas changer ses habitudes de consommation : "Autant se faire plaisir et profiter pour acheter les vêtements que je veux. Après, je comprends que certaines personnes devront limiter leur consommation, mais ce ne sera pas mon cas".

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L'objectif de cette loi est aussi de valoriser les marques françaises, mais pour ces Strasbourgeois, cela n'aurait de sens que si les prix baissaient.