Martinique : l'île confrontée à un 16e homicide en 2025

La gendarmerie a confirmé la mort d'un homme de 25 ans à la Martinique. Il a tué par balles dans la nuit de dimanche à lundi à Sainte-Luce, dans le sud de l'île des Antilles. "L'île aux fleurs" vit un épisode de flambées de violence qui a déjà entraîné 16 homicides en 2025. Manuel Valls s'est engagé à renforcer l'action de l'État "si nécessaire".
Un homme de 25 ans a été tué par balle dans la nuit de dimanche à lundi à Sainte-Luce, dans le sud de la Martinique, a appris l'AFP auprès de la gendarmerie, dans un contexte de flambée de violences sur l'île antillaise.
La victime a été visée par des tirs d'armes à feu alors qu'elle se trouvait sur sa moto, vers 01H50 (07H50 à Paris), sur le parking d'un restaurant où se tenait une soirée festive, selon cette source.
Un ou plusieurs tireurs ont ouvert le feu, puis ont quitté les lieux avec le deux-roues. Un policier de 37 ans, qui se trouvait sur place par hasard, a été blessé à l'épaule par un projectile.
Pris en charge par les secours, il a été transporté au centre hospitalier de la Martinique, selon le service d'incendie et de secours (Sdis 972). L'enquête a été confiée à la section de recherches de la gendarmerie de Fort-de-France.
Ce nouveau meurtre "ne fait que renforcer notre détermination et le besoin de concentrer tous nos efforts, à tous les niveaux, pour endiguer ce fléau", a réagi la préfecture de Martinique auprès de l'AFP.
Le 16e homicide en 2025
Il s'agit du 16e homicide commis en Martinique depuis le début de l'année, et du 13e par arme à feu. Entre le 11 mai et le 9 juin, sept hommes âgés de moins de 45 ans ont été tués par balles sur l'île.
Au lendemain du quinzième homicide survenu jeudi dernier à Sainte-Marie (nord), le ministre des Outre-mer Manuel Valls avait condamné "ces actes ignobles" et s'était engagé à faire évaluer "l'ensemble des moyens de l'État engagés en Martinique", et à renforcer l'action de l'État "si nécessaire".
Le président du conseil exécutif de la Collectivité territoriale de Martinique (CTM), Serge Letchimy, a vivement dénoncé le "désengagement de l'Etat et une absence de stratégie globale coordonnée" dans un courrier adressé vendredi à Emmanuel Macron.
"Les réponses de l'État relèvent trop souvent de la mesure symbolique, de l'affichage institutionnel, ou de l'incantation sécuritaire", a-t-il écrit dans ce courrier. Il y demande un entretien avec le chef de l'État "face à l'accélération de la spirale mortifère" sur l'île.