Retraites : le conclave s’achève mardi, le patronat campe sur l’âge de départ
À quelques jours de la fin des négociations sur les retraites, les positions restent figées. Si le MEDEF accepte des avancées sur les carrières des femmes et les départs anticipés, il refuse tout recul sur l’âge légal. Les syndicats, eux, menacent de ne pas signer un accord sans geste sur cette question clé.
La fin du conclave sur les retraites sonnera mardi prochain. Les positions des syndicats et du patronat se cristallisent dans un avant projet d'accord.
Le MEDEF a concédé quelques avancées, notamment sur les retraites de femmes. En revanche, il a définitivement acté son refus de tout recul sur l'âge de départ, à l'exception d'un petit geste sur les départs anticipés liés à l'inaptitude ou la pénibilité, explique la négociatrice Diane Milleron-Deperrois.
"Nous nous sommes inscrits dans le texte du Premier ministre, qui était de dire 'vous devez vous inscrire dans un impératif collectif d'un équilibre à 2030'. Et c'est pour ça que dans notre proposition, nous posons un 64, c'est-à-dire un maintien de la réforme Borne", détaille-t-elle.
Une réunion houleuse en perspective
La balle est dans le camp des syndicats qui peuvent accepter des petites avancées sur les reconversions ou la retraite des femmes, ou ne pas signer d'accord du tout. La CFE-CGC est par exemple prête à oublier temporairement la question de l'âge, mais pas la CFDT qui veut des concessions, à l'image du négociateur Yvan Ricordeau.
"L'atterrissage la semaine prochaine s'effectue avec un 'bougez sur l'âge'. Pour l'instant, il n'y a pas de 'bougez de l'âge', il faudra bouger sur les questions d'âge", témoigne le négociateur.
Dans ce contexte, le conseil d'orientation des retraites doit adopter ce jeudi son rapport annuel. La réunion promet d'être houleuse avec des syndicats vent debout contre les éléments qui ont déjà fuité, et notamment le report progressif de l'âge de départ pour atteindre près de 66 ans dès 2045, pour équilibrer le système de retraite.
