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Donald Trump «ment de nouveau» sur le canal de Panama, déclare le président panaméen José Raul Mulino

Europe 1 avec l'AFP . 1 min
Trump «ment de nouveau» sur le canal de Panama, déclare le président panaméen Mulino
Trump «ment de nouveau» sur le canal de Panama, déclare le président panaméen Mulino © REUTERS

Depuis son investiture le 20 janvier, le président Donald Trump menace son homologue panaméen José Raul Mulino de récupérer le canal de Panama, où transite 5% du commerce mondial. José Raul Mulino a déclaré ce mercredi 5 mars que son pays ne remettrait pas le contrôle du canal aux Etats-Uniens, contrairement aux "mensonges" de Donald Trump.

Le président panaméen José Raul Mulino a affirmé mercredi que Donald Trump "mentait de nouveau" à propos du canal de Panama, car son pays n'avait pas l'intention d'en remettre le contrôle aux Etats-Unis.

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Donald Trump n'exclut pas l'usage de la force malgré des accords

"Une fois de plus, le président Trump ment. Le canal de Panama n'est pas en cours de restitution" et cette question n'a pas été abordée dans les discussions bilatérales, a déclaré José Raul Mulino sur le réseau social X. "Pour renforcer encore notre sécurité nationale, mon administration va reprendre le canal de Panama et nous avons déjà commencé à le faire", avait lancé la veille le président américain dans son discours au Congrès.

Le canal, construit par les Etats-Unis et inauguré en 1914, est passé aux mains des Panaméens en 1999 dans le cadre de traités bilatéraux, négociés sous le mandat du président démocrate Jimmy Carter.

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Les Etats-Unis et la Chine sont les deux principaux utilisateurs de ce passage reliant les océans Pacifique et Atlantique, par lequel transite 5% du commerce maritime mondial. Donald Trump a déjà averti qu'il n'excluait pas le recours à la force pour en prendre le contrôle.

"Je rejette au nom du Panama et de tous les Panaméens ce nouvel affront (fait) à la vérité et à notre dignité en tant que nation", a encore écrit José Raul Mulino. "La coopération entre nos gouvernements repose sur des accords clairs quant à des questions d'intérêt mutuel, comme nous l'avons toujours fait jusqu'à présent. Elle n'a rien à voir avec la récupération du Canal ou avec le fait d'entacher notre souveraineté nationale", a-t-il ajouté.

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Supposée ingérence chinoise

Donald Trump dénonce une supposée ingérence chinoise concernant le canal, car deux ports situés aux entrées de la voie interocéanique sont exploités depuis 1997 par la géant hongkongais CK Hutchison.

Or, CK Hutchison a annoncé mardi avoir accepté de céder sa participation dans les ports de Cristobal, côté Atlantique, et de Balboa, côté Pacifique, et d'autres installations portuaires à un consortium américain mené par la société d'investissements BlackRock.

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Les parties prenantes ont précisé mardi dans un communiqué commun et une déclaration à la Bourse de Hong Kong qu'elles étaient entrées dans une période de négociations exclusives de 145 jours.

Le consortium américain, constitué également de Global Infrastructure Partners (GIP) et de la société Terminal Investment, a prévu de débourser près de 19 milliards de dollars, en incluant une dette nette de cinq milliards de dollars.