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Fin de vie : un vote historique dans une Assemblée nationale fracturée

Mayalène Trémolet - Mis à jour le . 1 min

L'Assemblée nationale a adopté ce mardi en première lecture le projet de loi sur la fin de vie. Un vote historique obtenu à l'arrachée sur le texte de l'aide à mourir, dans un Palais bourbon largement divisé sur le sujet.

Un vote historique, aux allures de véritable tournant dans la société française, comme en 1974 avec la loi Veil. L'Assemblée nationale a adopté en première lecture les deux volets du texte sur la fin de vie. Si les députés ont voté à l'unanimité pour l'accès aux soins palliatifs, ils ont révélé une réelle fracture quant au texte sur l'aide à mourir, avec 305 voix pour et 199 contre.

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Une division profonde

"C'est un texte équilibré, c'est un texte solide avec des critères cumulatifs et qui s'appuie sur un mot : le discernement", assure Philippe Vigier, député MoDem. Des propos qui trouvent un écho certain à gauche et dans une majeure partie du bloc central qui se félicitent d'une avancée historique.

A l'inverse, les opposants au texte regrettent un faux débat durant lequel aucune de leurs réserves n'aura été écoutée. A l'instar du député RN Christophe Bentz, ils dénoncent un texte ouvrant un accès trop large à l'euthanasie ou au suicide assisté sans tenir compte de la volonté des soignants.

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Selon le parlementaire, "pendant toutes ces semaines d'examen à l'Assemblée, j'ai cherché à quel moment la vie pouvait triompher. À quel moment ce texte laissait une part d'espérance. J'ai cherché, je n'ai pas trouvé." "À votre ultime recours, nous vous proposons l'ultime secours", a-t-il ajouté.

Un vote qui constitue donc la première étape d'un long cheminement étant donné que les deux textes sont attendus au Sénat à l'automne prochain. Une étape cruciale durant laquelle la proposition de loi d'Olivier Falorni pourrait à nouveau être considérablement durcie par une droite sénatoriale majoritairement réticente à la création d'un droit à l'euthanasie.